Pour ou contre les certifications? C’est la question qui a été posée le 16 février dernier par Fabien Durif et Nancy Corriveau, de l’Observatoire de la consommation responsable de l’Université de Sherbrooke, aux 75 personnes du milieu des communications, du marketing et du développement durable réunies dans le cadre de l’Université d’hiver, dont le thème était la communication responsable.
Malheureusement, coincés par le temps, les gens présents à la conférence, dont je faisais partie, n’ont pas pu échanger à ce propos. Je me permets donc de vous poser la question pour connaître votre opinion, car le sujet m’intéresse grandement.
Au cours des dernières années, nous avons vu une recrudescence de produits dits verts, écoresponsables ou écologiques sur le marché. Tout d’abord, sachez qu’un produit « vert » n’existe pas. Un produit, peu importe son utilité, laisse une empreinte pendant sa durée de vie. Se faisant, il est plus approprié de parler d’un produit « plus vert » ou « plus écoresponsable ». Maintenant, certaines compagnies ont choisi de faire accréditer leurs produits par une tierce partie, attestant qu’ils répondent à des standards qui minimisent les impacts sur l’environnement. D’autres compagnies autoproclament ces vertus en créant des écolabels maison qui confondent les consommateurs sur les véritables attributs environnementaux de leurs produits. Pour l’instant, il n’existe aucune règlementation qui circonscrit cette situation. La certification d’une tierce partie se fait sur une base volontaire et est principalement utilisée pour des fins marketing.
Cascades travaille avec une multitude d’organismes certificateurs, des tierces parties, pour identifier ses produits. Parmi les certifications que nous détenons, nous retrouvons, entre autres, Eco-Logo (certification environnementale créée par le gouvernement du Canada, mais reconnue en Amérique du Nord), Green Seal (similaire à Eco-Logo mais davantage pour le marché des États-Unis), FSC (qui garantie une saine gestion forestière), PSC (Procédé Sans Chlore), Green-e (énergie renouvelable et empreinte carbone). Dernièrement, une nouvelle certification, RECYC Eco, a été annoncée par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) pour identifier les produits à contenu recyclé, une certification qui touche bien entendu Cascades. Voici pour notre secteur d’activité. Or, chaque industrie amène son lot d’identifications visuelles. Pensons à l’industrie alimentaire. Il est difficile de s’y retrouver, même pour nous qui suivons ces dossiers régulièrement, alors j’ose imaginer pour les consommateurs.
C’est pourquoi j’aimerais en apprendre davantage sur vos comportements d’achats :
- Lorsque vous faites vos achats, est-ce que vous recherchez les logos de certification sur les produits?
- Selon vous, est-ce que les certifications constituent des garanties réelles de l’engagement d’une compagnie envers un enjeu particulier, par exemple l’environnement?
- Connaissez-vous les critères des certifications auxquelles vous accordez de la valeur?
- Lisez-vous les emballages des produits que vous achetez?
- Trouvez-vous qu’il y a trop ou pas assez de certifications?
- À quel logo, tous produits, tous secteurs confondus, accordez-vous le plus d’importance?